Vous trouverez ci-dessous un aperçu des principales mesures qui entreront en vigueur à partir de 2026 :
1. Pouvoir d'achat : chèques-repas et indemnité de repas
La CCT sectorielle relative à l’introduction et à l’augmentation des chèques-repas et des indemnités de repas est entrée en vigueur au 1er janvier 2026. Dans les entreprises où des chèques-repas sont déjà octroyés, la convention prévoit une augmentation de la contribution patronale de 2 euros nets par chèque-repas.
Dans les entreprises où cet avantage n’existe pas encore, un chèque-repas obligatoire est introduit, avec une valeur nominale de 3,09 euros par jour presté, dont 2 euros à charge de l’employeur et 1,09 euro à charge du travailleur.
Les chèques-repas sont accordés par jour effectivement presté, y compris certaines prestations supplémentaires, et exclusivement sous forme électronique via un émetteur agréé. Leur durée de validité est de douze mois. L’octroi se fait mensuellement sur la base des prestations présumées, avec une régularisation trimestrielle fondée sur les prestations effectives.
Dans les entreprises où les ouvriers bénéficiaient déjà, avant la signature du Protocole d’accord du 27 octobre 2025, d’une indemnité de repas (au lieu de chèques-repas), le montant de cette indemnité est augmenté de 2 euros nets par jour à partir du 1er janvier 2026. Cette indemnité reste limitée aux jours au cours desquels au moins quatre heures de travail effectif sont prestées.
Les employeurs sont invités à adapter en temps utile leur administration salariale et leurs procédures internes afin d’assurer le respect de la nouvelle CCT.
2. Flexi-jobs
Une CCT a également été conclue au sein de la CP 127 afin de permettre le recours aux flexi-jobs. Cette CCT ne pourra toutefois produire ses effets qu’après l’approbation définitive et la publication de la loi fédérale portant diverses dispositions relatives aux flexi-jobs. L’entrée en vigueur est actuellement estimée au 1er avril 2026.
Le secteur a opté pour un cadre d’application clairement délimité. Le recours aux flexi-jobs n’est pas autorisé durant les périodes où l’employeur fait également usage du chômage économique. En outre, les flexi-jobs ne peuvent en aucun cas servir à remplacer des travailleurs fixes. Leur emploi est strictement complémentaire et destiné à faire face à des pics temporaires d’activité ou à des activités supplémentaires. L’utilisation de flexi-jobs ne peut jamais entraîner une diminution du nombre d’emplois fixes.
La CCT prévoit en outre que les flexi-jobbers et leurs employeurs sont exonérés des cotisations au Fonds Social sectoriel. Par conséquent, ces travailleurs ne constituent aucun droit dans les régimes sectoriels, tels que la prime de fin d’année, la pension complémentaire, l’assurance hospitalisation et d’autres avantages sectoriels. Pour les employeurs, cela se traduit par un coût salarial indirect plus faible, dans le cadre légal des flexi-jobs.
3. Chômage économique temporaire
La CCT relative à l’augmentation de la prime en cas de chômage économique temporaire est entrée en vigueur le 1er janvier 2026 et remplace la CCT du 25 novembre 2011.
La nouvelle convention impose aux employeurs le paiement d’une indemnité complémentaire en plus de l’allocation de l’ONEM. Pour les travailleurs occupés dans un régime de cinq jours par semaine, cette indemnité s’élève à 5,00 euros par jour. Pour les travailleurs soumis à un régime de six jours par semaine, le montant est fixé à 4,17 euros par jour.
4. Emplois de fin de carrière élargissement complémentaire du crédit-temps avec motif
La CCT relative aux emplois de fin de carrière et au crédit-temps avec motif s’applique du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2027. En exécution de la CCT interprofessionnelle n° 179, la limite d’âge pour l’accès aux allocations dans le cadre d’un emploi de fin de carrière est temporairement fixée à 55 ans.
Ceci concerne les travailleurs ayant une longue carrière, exerçant un métier lourd ou soumis à des régimes de travail spécifiques, qui réduisent leurs prestations de travail à un mi-temps ou d’un cinquième. Les conditions doivent être remplies au moment de la notification écrite à l’employeur.
Pour les travailleurs dont le régime de travail n’est pas réparti sur cinq jours ou plus, la réduction de carrière d’1/5e peut être prise sous la forme d’une réduction de la durée hebdomadaire moyenne du travail. Les modalités concrètes sont fixées par une CCT d’entreprise ou par une convention individuelle écrite.
Vous trouverez ici les conventions collectives déposées :

